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Informatique Appliquée

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Automne 2024

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Module 1: Probabilités Et Statistiques Module 2: Architecture Des Ordinateurs Module 3: Structure De Données En C Module 4: Système d'exploitation 1 Module 5: Programmation Web 1 Module 6: Langues Etrangéres Module 7: Compétences Culturelles & Artistiques

Semestres

Automne 2024

Tronc Communs

Informatique Appliquée

Espaces probabilisés


Modéliseé une expérience aléatoire


    Définition

    • On appelle expérience aléatoire toute expérience dont le résultat ne peut être déterminé à priori, c'est-à-dire qui dépend du hasard.

    Exemple :

    • Jeter un dé à 6 faces et noter le résultat.
    • Jeter une pièce de monnaie et noter le résultat.

Univers


    Définition

    • On appelle univers d'une expérience aléatoire l'ensemble \( \mathcal{Ω} \) des issues ou résultats possibles d'expériences.
    • Les éléments de \( \mathcal{Ω} \) se notent souvent \( \omega \).

    Exemple :

    • Je lance un dé : \( \mathcal{Ω} = \{1, 2, 3, 4, 5, 6\} \)
    • Je lance une pièce : \( \mathcal{Ω} = \{P, F\} \)
    • Je lance 2 dés :
    • \(\Omega' = \{(1, 1), (1, 2), \ldots, (1, 6),\)
    • \((2, 1), (2,2), \ldots, (2,6),\)
    • \(\ldots\)
    • \((6, 1), (6,2), \ldots, (6,6)\}\)
    • \(\text{card}(\Omega') = 6 \times 6 = 36\)

Événements


  • Lorsqu'on effectue une expérience aléatoire, certains faits liés à cette expérience peuvent se produire ou non : on les appelle des événements.
  • Exemples

  • Je lance le dé :
    • \(\Omega = \{ 1, 2, 3, 4, 5, 6 \}\)
    • \(A = \{\text{pair} \text{ | = } \{2, 4, 6 \}\}\)
    • \(B = \{\text{impair} \text{ | = } \{1, 3, 5 \}\}\)
  • Je lance 2 dés :
    • \(A = \{ \text{La somme des deux dés} = 5 \}\)
    • \(A = \{ (1, 4), (4, 1), (3, 2), (2, 3) \}\)
    • \(A \subset \Omega\)

    Définition

  • Un événement est une partie de l'univers \(\Omega\) de l'expérience aléatoire.
  • \(A \in \mathcal{P}(\Omega)\)
  • Notation

  • L'ensemble des parties de \(\Omega\), donc l'ensemble des événements, est noté \(\mathcal{P}(\Omega)\).
  • Un événement qui est toujours réalisé s'appelle un événement certain et est donc représenté par \(\Omega\).
  • Un événement qui n'est jamais réalisé est appelé un événement impossible. Il est représenté par l'ensemble vide \(\emptyset\).
  • \(A \cap B\): \(A\) et \(B\) sont réalisés.
  • \(A \cup B\): \(A\) ou \(B\) est réalisé.
  • \(\overline{A}\): \(A\) est non-réalisé.
  • \(A \setminus B\): \(A\) est réalisé et \(B\) non-réalisé.
  • Définition

  • Les événements qui sont représentés par un singleton \(\{\omega\}\) sont appelés des événements élémentaires.
  • Espaces probabilisés fini


    Définition

  • Soit \(\Omega\) un ensemble fini et \(\mathcal{P}(\Omega)\) l'ensemble des parties de \(\Omega\).
    Le couple \((\Omega, \mathcal{P}(\Omega))\) s'appelle un espace probabilisé
  • Définition

    • Soit \((\Omega, \mathcal{P}(\Omega))\) un espace probabilisé. On appelle probabilité définie sur cet espace toute application \(P\).
    • \[ P : \mathcal{P}(\Omega) \to [0, 1] \]
      qui vérifie :
      1. \(P(\Omega) = 1\)
      2. Si \(A\) et \(B\) sont incompatibles (\(A \cap B = \emptyset\), disjoints), alors:
        \(P(A \cup B) = P(A) + P(B)\)
      Le triplet \((\Omega, \mathcal{P}(\Omega), P)\) s'appelle un espace probabilités.

    Propriété

  • \( P(\overline{A}) = 1 - P(A) \), donc \( P(\emptyset) = 0 \)
  • \( P(A \setminus B) = P(A \cap \overline{B}) = P(A) - P(A \cap B) \)
  • Si \( A \subset B \) : \( P(A) \leq P(B) \)
  • \( P(A \cup B) = P(A) + P(B) - P(A \cap B) \)
  • \( P(A \cup \overline{A}) = P(A) + P(\overline{A}) \)
  • \( A \cup \overline{A} = \Omega \)
  • \( P(\Omega) = 1 = P(A) + P(\overline{A}) \)
  • Donc, \( P(\overline{A}) = 1 - P(A) \)
  • \((A \cap B) \cup (A \cap \overline{B}) = A \cap (B \cup \overline{B}) = A \cap \Omega = A\)
  • \(P(A \cap B) + P(A \cap \overline{B}) = P(A)\) car \((A \cap B) \cap (A \cap \overline{B}) = \emptyset\)
  • \(P(A \cap \overline{B}) = P(A) - P(A \cap B)\)
  • \(P(\text{lancer le dé}) = \dfrac{\text{cas favorables}}{\text{cas possibles}}\)
  • \(P(\text{pair}) = \dfrac{3}{6} = \dfrac{1}{2}\)
  • Exemple

    • \(n\) étudiants
    • \(P(\text{au moins 2 le même jour d'anniversaire})\)
    • \(P(\overline{A}) = 1 - P(A)\)
    • \(P(\overline{A}) = P(\text{les jours d'anniversaires différents})\)
    • \(P(\overline{A}) = 1 - \dfrac{365 \times 364 \times 363 \times \ldots \times 2 \times 1}{365^n}\)
    • \(P(\overline{A}) = 1 - \dfrac{A_{365}^n}{365^n}\)
    • Pour \(n = 25\), \(p \approx 0,95\)
    • Pour \(n = 40\), \(p \approx 0,89\)
    • Pour \(n = 60\), \(p \approx 0,99\)

    Définition

    • Un évènement \(A \in \Omega\) est dit négligeable si \(P(A) = 0\) et pris que sûr si \(P(A) = 1\).

    Cas géneral


    • Les univers que vous allez rencontrer ne soient pas toujours finis. Lorsque \(\omega\) est infini, la construction d'une probabilité est un peu compliquée.

    Exemple

    • On considère l'expérience suivante :
      • On lance une pièce jusqu'à obtenir pile et on note le nombre de lancers qui ont été nécessaires pour obtenir le premier pile.
    • On voit ici que l'univers de cette expérience est l'ensemble \(\Omega = \mathbb{N}^*\), car le nombre de lancers nécessaires pour obtenir pile peut être n'importe quel nombre.

Espace probabilisé infini


  • Les hypothèses précédentes ne sont pas toujours envisageables
  • L'aire de A en D \[ P(A) = \frac{\text{Aire A}}{\text{Aire D}} \]
  • Mais on voit qu'il faut donc être capable de calculer l'aire A, donc on ne peut pas prendre n'importe quelle partie de \( \Omega \) pour calculer \( P(A) \). Contrairement, en cas fini parmi les parties de \( \Omega \), il ne faut s'intéresser qu'à celles dont on peut calculer la probabilité.

Tribu


Définition

  • Soient \( \Omega \) un ensemble et \( \mathcal{A} \) une partie de \( \mathcal{P}(\Omega) \), \( A \subseteq \mathcal{P}(\Omega) \)
  • On dit que \( \mathcal{A} \) est une tribu, aussi une \( \sigma \)-algèbre de parties de \( \Omega \), si :
    1. \( \Omega \in \mathcal{A} \)
    2. \( A \in \mathcal{A} \implies \overline{A} \in \mathcal{A} \)
    3. \( I \subseteq \mathbb{N} \) et toute famille \( (A_i)_{i \in I} \) d'éléments de \( A \implies \bigcup_{i \in I} A_i \in \mathcal{A} \)
  • Les éléments de \( A \) sont des événements
  • \((\Omega, \mathcal{A})\) s'appelle espace probabilisable

Propriété

  • \( \Omega \) ensemble et \( \mathcal{A} \) une tribu
    1. \( \varnothing \in \Omega \)
    2. Si \( A \) et \( B \in \mathcal{A} \), on a \( A \cup B, A \cap B \) et \( A \setminus B \) sont dans \( \mathcal{A} \)
    3. \( \bigcap_{i \in I} A_i \in \mathcal{A} \)

Espace probabilisé


    Définition

    • Soit \( (\Omega, \mathcal{A}) \) un espace probabilisé. On appelle probabilisé sur \( (\Omega, \mathcal{A}) \) toute application \( P \) de \( A \) dans \([0,1]\).
    • \[ P : \mathcal{A} \longrightarrow [0,1] \]
      1. \( P(\Omega) = 1 \)
      2. Si \( A_n \) une suite d'événements deux à deux incompatibles : \( A_i \cap A_j = \varnothing \)
      3. \( P\left(\bigcup_{n=0}^{\infty} A_n \right) = \sum_{n=0}^{\infty} P(A_n) \)

    Propriété

    • \( P(\overline{A}) = 1 - P(A) \)
    • \( P(\varnothing) = 1 - P(\varnothing) \)
    • \( P(\varnothing) = 1 - P(\Omega) = 0 \)
    • \( P(A \setminus B) = P(A) - P(A \cap B) \)
    • \( P(A \cup B) = P(A) + P(B) - P(A \cap B) \)
    • \( A \subseteq B \implies P(A) \leq P(B) \)

    Système complet


    Définition

    • Soient \( (\Omega, \mathcal{A}) \) un espace probabilisé, on appelle système complet d'événements de \( \Omega \) toute famille \( (A_i)_{i \in I} \) telle que :
      1. \( \bigcup_{i \in I} A_i = \Omega \)
      2. Les événements \( A_i \) sont deux à deux incompatibles \((A_i \cap A_j = \varnothing)\)

    Propriété

    • \((A_i)_{i \in I}\) un système complet
    • \( \Rightarrow \sum_{i \in I} P(A_i) = 1 \)
    • \(\nLeftarrow\)
      Propriété de la limite monotone

    Théorème


    • Soit \( (\Omega, \mathcal{A}, P) \) un espace probabilisé
      1. Si \( (A_n)_{n \in \mathbb{N}} \) est une suite croissante d'événements de \( A \)
        \( A_n \subseteq A_{n+1} \), alors la suite \( P(A_n) \) converge et \( P\left( \bigcup_{n=0}^{\infty} A_n \right) = \lim_{n \to \infty} P(A_n) \)
      2. Si \( (A_n)_{n \in \mathbb{N}} \) est une suite décroissante
        \( A_n \supseteq A_{n+1} \), alors la suite \( P(A_n) \) converge et \( P\left( \bigcap_{n=1}^{\infty} A_n \right) = \lim_{n \to \infty} P(A_n) \)

    Corollaire


    • Si \( A_n \) est une suite d'événements de \( A \), alors
    • \( P\left( \bigcup_{k=0}^{\infty} A_k \right) = \lim_{n \to +\infty} P\left( \bigcup_{k=0}^{n} A_k \right) \)
    • \( P\left( \bigcap_{k=0}^{\infty} A_k \right) = \lim_{n \to +\infty}P\left( \bigcap_{k=0}^n A_k \right) \)

Probabilité conditionnelle


    Définition

    • Soit \( (\Omega, \mathcal{A}, P) \) un espace probabilisé et \( A \in \mathcal{A} \) un événement de produit non nul. Pour tout événement \( B \), on pose: \(P_A(B) = \frac{P(A \cap B)}{P(A)}\)
    • Alors \( P_A \) est une probabilité sur \( (\Omega, \mathcal{A}) \), appelée probabilité conditionnelle relative à \( A \) ou encore probabilité sachant \( A \). On note \( P_A(B) \) ou \( P(B \mid A) \).
    • \(P_A(B) = \frac{P(A \cap B)}{P(A)} \quad \text{Formule de probabilités totales}\)

    Formule de probabilités totales

      Théorème

      • Soit \( (A_i)_{i \in I} \) un système complet d'événements non nuls \( \bigcup_{i \in I} A_i = \Omega \) et \( A_i \cap A_j = \varnothing \) si \( i \neq j \).
      • Alors, pour tout événement \( B \), on a:
      • \(P(B) = \sum_{i \in I} P(A_i \cap B) = \sum_{i \in I} P(A_i) P_{A_i}(B)\)
        • Exemple

          • On a deux dé, un dé truqué \(T\) et un dé non-truqué \(\overline{T}\) cela implique que le dé a été modifié de manière à ce qu'il tombe plus souvent sur un résultat favorable \(\frac{1}{2}\), contrairement à un dé non-truqué où chaque face aurait une probabilité égale de sortir \(\frac{1}{6}\).
          • \(P_T(A) = \frac{1}{2}\)
            \(P_{\overline{T}}(A) = \frac{1}{6}\)
          • \( P(A) = P_T(A) P(T) + P_{\overline{T}}(A) P(\overline{T}) = \frac{1}{2} \times \frac{1}{2} + \frac{1}{6} \times \frac{1}{2} = \frac{1}{4} + \frac{1}{12} = \frac{1}{3}\)

      Formule de Bayes

      • Cette formule découle directement de la formule des probabilités totales

      Théorème

      • Soient \( (A_i)_{i \in I} \) un système complet d'événements de probabilité non nuls et \( B \) un événement de probabilité non nulle.
      • \[ P_B(A_k) = \frac{P_{A_k}(B) P(A_k)}{P(B)} = \frac{P_{A_k}(B) P(A_k)}{\sum_{n \geq 1} P_{A_n}(B) P(A_n)} \]

    Exercices

      Exercice 1

        On dispose de trois pièces :

        • La première est équilibrée, la deuxième est telle que la probabilité d'obtenir face est \( \frac{2}{3} \), et la troisième comporte deux faces « face ».
        • On choisit au hasard une de ces trois pièces et on la lance, on obtient face.
        • Déterminer dans ce cas la probabilité de l'événement : « On joue avec la pièce 3 ».

        Correction

        • On pose \( D_i \) : joue avec la \( i \)-ème pièce
          • \( D_1 \) : joue avec la 1ère pièce
          • \( D_2 \) : joue avec la 2ème pièce
          • \( D_3 \) : joue avec la 3ème pièce
        • On a donc:
        • \( P_F(D_3) = \frac{P_{D_3}(F) \times P(D_3)}{P(F)} \)
        • \( P_F(D_3) = \frac{1 \times \frac{1}{3}}{P(F)} \)
        • Or \( \{ D_1, D_2, D_3 \} \) forme un système complet d'événements
        • Donc :
        • \( P(F) = P_{D_1}(F) \times P(D_1) + P_{D_2}(F) \times P(D_2) + P_{D_3}(F) \times P(D_3) \)
        • \( P(F) = \frac{1}{2} \times \frac{1}{3} + \frac{2}{3} \times \frac{1}{3} + 1 \times \frac{1}{3} \)
        • \( P(F) = \frac{13}{18} \)
        • Alors :
        • \( P_F(D_3) = \frac{\frac{1}{3}}{\frac{13}{18}} = \frac{6}{13} \approx 0.46 \)

      Exercice 2

        Quatre urnes contiennent des boules :

        • L'urne 1 contient 3 boules rouges, 2 boules blanches, 3 boules noires.
        • L'urne 2 contient 4 boules rouges, 3 boules blanches, 1 boule noire.
        • L'urne 3 contient 2 boules rouges, 1 boule blanche, 1 boule noire.
        • L'urne 4 contient 1 boule rouge, 6 boules blanches, 2 boules noires.

        On choisit au hasard une urne et de celle-ci, on tire une boule au hasard.

        1. À l'aide de la formule des probabilités totales, calculer la probabilité que cette boule ne soit pas blanche.
        2. Si la boule est rouge, quelle est la probabilité qu'elle ait été tirée de l'urne 3 ?

        Correction

        1. On pose \( U_i \) : l’urne \( i \)-ème
          • Or \( \{U_1, U_2, U_3, U_4\} \) forme un système complet :
          • Donc,
          • \( P(\overline{B}) = P_{U_1}(\overline{B}) \times P(U_1) + P_{U_2}(\overline{B}) \times P(U_2) + P_{U_3}(\overline{B}) \times P(U_3) + P_{U_4}(\overline{B}) \times P(U_4) \)
          • \( P(\overline{B}) = \frac{6}{8} \times \frac{1}{4} + \frac{5}{8} \times \frac{1}{4} + \frac{3}{4} \times \frac{1}{4} + \frac{3}{9} \times \frac{1}{4} \)
          • \( P(\overline{B}) = \frac{59}{96} \approx 0.61 \)
          • \( P_R(U_3) \times P(R) = P_{U_3}(R) \times P(U_3) \)
          • \( P_R(U_3) = \frac{P_{U_3}(R) \times P(U_3)}{P(R)} = \frac{\frac{2}{4} \times \frac{1}{4}}{P(R)} \)
          • D'après la formule des probabilités totales on a :
          • \( P(R) = P_{U_1}(R) \times P(U_1) + P_{U_2}(R) \times P(U_2) + P_{U_3}(R) \times P(U_3) + P_{U_4}(R) \times P(U_4) \)
          • \( P(R) = \frac{3}{8} \times \frac{1}{4} + \frac{4}{8} \times \frac{1}{4} + \frac{2}{4} \times \frac{1}{4} + \frac{1}{9} \times \frac{1}{4} \)
          • \( P(R) = \frac{107}{288} \)
          • Donc, \( P_R(U_3) = \frac{\frac{2}{4} \times \frac{1}{4}}{\frac{107}{288}} = \frac{36}{107} \approx 0.33 \)

      Exercice 3

        Pour se rendre au lycée, un élève a le choix entre 4 itinéraires A, B, C et D. La probabilité qu’il a de choisir A (resp. B, C) est \( \frac{1}{3} \) (resp. \( \frac{1}{4}, \frac{1}{12} \)). La probabilité d’arriver en retard en empruntant A (resp. B, C) est \( \frac{1}{20} \) (resp. \( \frac{1}{10}, \frac{1}{5} \)). En empruntant l’itinéraire D, l’élève n’arrive jamais en retard.

        1. Quelle est la probabilité que l’élève choisisse le chemin D ?
        2. L’élève arrive en retard. Quelle est la probabilité qu’il ait emprunté l’itinéraire C ?

        Correction

          • \( P(D) = 1 - P(A) - P(B) - P(C) = 1 - \frac{1}{3} - \frac{1}{4} - \frac{1}{12} = \frac{1}{3} \)
          • \( P_R(A) = P(C) \times P(R) = P_C(R) \times P(C) \)
          • \( P_R(C) = \frac{P_C(R) \times P(C)}{P(R)} = \frac{\frac{1}{5} \times \frac{1}{12}}{P(R)} \)
          • Or \( \{A, B, C, D\} \) forme un système complet :
          • Donc, \( P(R) = P_A(R) \times P(A) + P_B(R) \times P(B) + P_C(R) \times P(C) + P_D(R) \times P(D) \)
          • \( P(R) = \frac{1}{20} \times \frac{1}{3} + \frac{1}{20} \times \frac{1}{4} + \frac{1}{5} \times \frac{1}{12} + 0 \)
          • \( P(R) = \frac{7}{120} \)
          • Alors, \( P_R(C) = \frac{\frac{1}{5} \times \frac{1}{12}}{\frac{7}{120}} = \frac{2}{7} \approx 0.28 \)

      Rappel suites

      • Soit \( U_{n+1} = 3U_n - 4 \) avec \( U_0 = 1 \).
        Calculer \( U_n \) en fonction de \( n \).
      • Soit \( \alpha \) le point fixe tel que : \( \alpha = 3\alpha - 4 \) <=> \( 2\alpha = 4 \) <=> \( \alpha = 2 \).
      • Posons \( V_n = U_n - \alpha \)
        • => \( V_{n+1} = U_{n+1} - \alpha \)
        • => \( V_{n+1} = 3U_n - 4 - \alpha \)
        • => \( V_{n+1} = 3U_n - 6 \)
        • => \( V_{n+1} = 3(U_n - 2) \)
        • => \( V_{n+1} = 3V_n \)
      • Donc \( V_n \) est une suite géométrique de raison 3. Alors, \( V_n = V_0 \times 3^n \) avec \( V_0 = U_0 - 2 = -1 \).
      • Donc \( U_n = V_n + 2 = -3^n + 2 \).

      Exercice 4

      (L'exerice 8 de la serie à faire jusqu'au prochain cours la semaine prochaine)

    Formule de probabilités composées

    • \( P_{B_1}(B_2) = \dfrac{P(B_1 \cap B_2)}{P(B_1)} \Rightarrow P(B_1 \cap B_2) = P(B_1) \times P_{B_1}(B_2) \)
    • \( P(B_1 \cap B_2 \cap B_3) = P(B_1) \times P_{B_1}(B_2) \times P_{B_1 \cap B_2}(B_3) \times \)
    • \( P(B_1 \cap B_2 \cap \dots \cap B_n) = P(B_1) \times P_{B_1}(B_2) \times P_{B_1 \cap B_2}(B_3) \times \dots \times P_{B_1 \cap B_2 \cap \dots \cap B_{n-1}}(B_n) \)
    • \( = P(B_1) \times \frac{P(B_1 \cap B_2)}{P(B_1)} \times \frac{P(B_1 \cap B_2 \cap B_3)}{P(B_1 \cap B_2)} \times \dots \times \frac{P(B_1 \cap B_2 \cap \dots \cap B_n)}{P(B_1 \cap \dots \cap B_{n-1})}\)
    • \( = P(B_1 \cap B_2 \cap \dots \cap B_n) \)
    • Exercice

      • Aziz possède \( n \) clés, dont une seule ouvre son coffre. Il essaie les clés une à une et remet à côté celles qui ne l'ouvrent pas.
      • Soit \( A_i \) l'événement «Aziz ouvre le coffre au \( i^{\text{ème}} \) essai».
      • Calculer la probabilité \( P_k \) que Aziz ouvre le coffre après \( k \) essais.

      Solution

        Exemple:
        • On a 5 clés. On trouve la clé après 3 essais :
        • \( P(\overline{A_1} \cap \overline{A_2} \cap A_3) = P(\overline{A_1}) \times P(\overline{A_2} | \overline{A_1}) \times P(A_3 | \overline{A_1} \cap \overline{A_2}) \)
        • \( = \frac{4}{5} \times \frac{3}{4} \times \frac{1}{3} = \frac{1}{5} \)
      • Pour k essais :
      • \( P_k = P(\overline{A_1} \cap \overline{A_2} \cap \dots \cap A_k) \)
      • \( P_k = P(\overline{A_1}) \times P_{\overline{A_1}}(\overline{A_2}) \times P_{\overline{A_1} \cap \overline{A_2}}(\overline{A_3}) \times \dots \times P_{\overline{A_1} \cap \dots \cap \overline{A_{k-1}}}(A_k) \)
      • \( P_k = \frac{n-1}{n} \times \frac{n-2}{n-1} \times \dots \times \frac{n-k+1}{n-k+2} \times \frac{1}{n-k+1}\)
      • \( P_k = \frac{1}{n} \)

    Indépendence

    • Si \( A \) et \( B \) sont indépendants, donc :
      • \( P_A(B) = P(B) \)
      • \( P(A \cap B) = P(A) \times P_A(B) \)
      • \( P(A \cap B) = P(A) \times P(B) \)
    • On dit que deux événements \( A \) et \( B \) où \( p(A) \neq 0 \) et \( p(B) \neq 0 \) sont indépendants si l'une des conditions équivalentes suivantes est satisfaite :
      1. \( P(A \cap B) = P(A) \times P(B) \)
      2. \( P_A(B) = P(A) \)
      3. \( P_B(A) = P(B) \)

      À retenir

      • Il est équivalent de dire :
      • \( A \) et \( B \) sont indépendants \( \Leftrightarrow \overline{A} \) et \( \overline{B} \) sont indépendants
      • \( \overline{A} \) et \( B \) sont indépendants \( \Leftrightarrow A \) et \( \overline{B} \) sont indépendants

      Indépendence deux à deux

    • On dit que les événements \(A_1, A_2, \dots, A_n\) sont indépendants deux à deux si :
      • \( \forall i, j, \, i \neq j \)
      • \( P(A_i \cap A_j) = P(A_i) \times P(A_j) \)

      Indépendence mutuelle

    • On dit que les événements \(A_1, A_2, \dots, A_n\) sont mutuellement indépendants si, quelle que soit la sous-famille extraite \(\{A_1, \dots, A_p\}\), avec \(1 \leq p \leq n\), la relation suivante est satisfaite :
      • \( P(A_1 \cap A_2 \cap \dots \cap A_p) = P(A_1) \times P(A_2) \times \dots \times P(A_p) \)
    • L'indépendance mutuelle implique l'indépendance deux à deux, mais la réciproque est fausse.
    • Attention

    • La condition \(P(A_1 \cap A_2 \cap \dots \cap A_n) = P(A_1) \times P(A_2) \times P(A_3) \dots P(A_n) \) n'est pas suffisante pour montrer que les événements \( A_1, \dots, A_n \) sont mutuellement indépendants.